M. Malick NDIAYE
Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens
 

Mot du ministre

Mesdames messieurs 

Le gouvernement du Sénégal, par ma voix, réitère, son engagement à agir afin d’éradiquer l’insécurité routière, dont les coûts sociaux, économiques et écologiques sont incalculables pour notre pays.

En effet, ce fléau occasionne, selon le rapport 2015 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 1,300 millions de décès par an, et le Sénégal, a enregistré au cours des trois dernières années, une moyenne annuelle de plus de 4000 accidents de la circulation dont 745 décès en 2019, soit près de 2 décès par jour.

De plus, il est la principale cause de la mortalité chez les jeunes de 15 à 24 ans, et la seconde chez les 25-39 ans, après le Sida. L’urbanisation rapide, la motorisation grandissante et la jeunesse de la population laissent penser que cette calamité va s’amplifier, et touchera essentiellement les usagers les plus vulnérables.

C’est pourquoi, le Sénégal compte intensifier ses actions en faveur de la sécurité routière, dans le cadre du programme de modernisation des transports, levier majeur du Plan Sénégal Émergent ( PSE). Et c’’est ce sens que son Excellence, M. le Chef de l’État a déclaré l’année 2020, année de la Sécurité routière au Sénégal et qui s’est matérialisé en 2021 par la création d’une structure autonome de coordination et de gestion de la sécurité routière : l’Agence Nationale de Sécurité routière ANASER .

Nos actions ministérielles qui portent essentiellement, sur le renforcement des reformes et nouveaux projets structurants engagés pendant la décennie d’action de la sécurité routière 2011-2020 et se poursuivent de manière intensive, sur la décennie 2021 – 2030.

Il s’agit de :
– la généralisation du renouvellement du parc automobile dans tous les segments ;
– la numérisation et la sécurisation des titres de transports ;
– l’extension du contrôle technique moderne à Dakar et dans toutes les régions.
– la modernisation et la renforcement du réseau routier et autoroutier avec un effort particulier sur la signalisation routière et sur l’audit de sécurité routière ;
– la mise en place de nouveaux modes de transports collectifs de dernière génération avec le TER et le BRT ;
– et surtout la révision du code de la route avec ces innovations majeures qui érigent en valeurs :
• la responsabilisation accrue des conducteurs aux plans pénal et civil ;
• l’élargissement des agents habilités pour la constatation des infractions au Code de la Route ;
• l’introduction du permis à points (avec les possibilités de suspension et de retrait selon les infractions commises ) ;
• le durcissement des règles relatives à la formation des conducteurs avec des conditions plus contraignantes pour l’obtention de l’agrément;
• l’institution d’un statut particulier pour les chauffeurs professionnels, avec des exigences pour la formation et l’accès à la profession ;
• le passage obligatoire à l’auto-école pour l’obtention du permis de conduire ;
• l’introduction de l’application audiovisuelle pour l’examen théorique du permis de conduire (plus de contact physique entre les candidats et les examinateurs, pour limiter les possibilités de fraude) ;
• l’élargissement de la palette des épreuves pratiques du permis de conduire à 4 minimum, au lieu de 2 précédemment ;
• l’instauration de bonus pour les véhicules utilisant des sources d’énergie non polluantes.

De surcroit, conscient de l’importance de la protection des personnes vulnérables comme les enfants et de la maitrise de l’information, le Sénégal prendra des mesures vigoureuses allant dans le sens de :

– d’amplifier l’éducation à la sécurité routière de la maternelle au collège, qui a permis de former 100000 enfants et d’aménager ! écoles avec l’appui des organisations de la société civile ;
– de renforcer la gouvernance des données d’accidents et la gestion de la base de données du Bulletin d’Analyse des Accidents Corporels (BAAC) ;
– développer les services d’urgences post-accident.

M. Malick NDIAYE